Infections pulmonaires : toujours à un niveau élevé, le nombre de cas se stabilise enfin

par B.L. avec AFP
Publié le 26 décembre 2023 à 18h16

Source : JT 20h WE

Cette flambée des cas, détectée depuis le début de l'automne, concerne avant tout les plus jeunes.
La plupart du temps, les infections restent sans gravité.
Selon Santé publique France, les cas augmentent toujours chez les patients âgés de 15 à 44 ans.

Un niveau toujours inhabituellement élevé. Alors que la fin d'année approche à grands pas, le nombre de pneumopathies s'est stabilisé tout en restant à un haut niveau, selon un bilan de Santé publique France (SPF) publié ce mardi 26 décembre. "Une tendance à la stabilisation s'est amorcée sur les deux semaines (...) de début décembre", a résumé SPF.

Toutefois, le niveau de ces infections reste sans précédent depuis plusieurs années et la bactérie mycoplasma pneumoniae, à laquelle sont majoritairement attribuées ces pneumopathies, continue à être fréquemment détectée lorsque des tests sont réalisés auprès des patients. Cette bactérie a été un peu moins détectée lors des premières semaines de décembre, à l'occasion de tests PCR réalisés sur des patients à l'hôpital, mais la fréquence a de nouveau augmenté peu avant les fêtes.

La forte circulation de ces mycoplasmes est, selon les autorités sanitaires, à la fois liée à la levée des restrictions anti-Covid et au cycle de propagation propre à ce pathogène. Après plus de trois ans à un niveau faible de circulation dans le contexte de la pandémie de Covid-19, une augmentation des infections respiratoires à mycoplasma pneumoniae a été observée depuis le début de l'automne en France et dans d’autres pays, notamment en Europe et en Asie du Sud-est.

L'immense majorité de ces infections sont bénignes et guérissent spontanément, aucun décès n'ayant pour l'heure été rapporté, mais certains cas peuvent nécessiter une hospitalisation.

Des gestes simples pour ralentir les contaminations

Début décembre, près de 4% des passages aux urgences des moins de 15 ans étaient liés à une pneumopathie, un chiffre désormais en baisse.  "Chez les 5-14 ans et les 15 à 44 ans, les augmentations ont été plus marquées, jusqu’à des niveaux très supérieurs à ceux de l’année 2019 avant la pandémie", note Santé publique France. Par ailleurs, "chez les 5-14 ans, les indicateurs ont poursuivi leur hausse" jusqu’au début du mois de décembre. Une diminution s'est finalement amorcée mi-décembre, "tandis que l’augmentation se poursuivait chez les 15-44 ans", note l'agence sanitaire.

La Haute autorité de santé (HAS) a détaillé, le 22 décembre dernier, la conduite à tenir en cas de suspicion d'infection aux mycoplasmes, soulignant qu'il fallait immédiatement envisager un traitement par antibiotiques. L'objectif est de prévenir l'apparition de formes graves de la maladie, notamment chez les personnes les plus à risque en raison de leur âge ou de la présence de maladies chroniques, dont l’asthme.

Selon Santé publique France, plusieurs gestes "simples" permettent d'éviter la circulation de ces germes : "porter un masque en cas de symptômes dans les lieux fréquentés et en présence de personnes fragiles", "se laver les mains fréquemment à l’eau et au savon ou avec une solution hydro-alcoolique, aérer régulièrement son logement", "éternuer dans son coude" ou "utiliser un mouchoir à usage unique".


B.L. avec AFP

Tout
TF1 Info